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Mes astuces pour sortir de sa zone de confort

Bonjour chers lecteurs,

Vous voyez, comme je le disais la dernière fois, je n’ai pas mis tant de temps que ça à revenir écrire par ici.
Certes je suis toujours un peu débordée avec mes multiples projets sur le feu, mais au moins je tiens ce blog à jour.

Dernièrement, j’ai eu envie de changer un peu mes habitudes sur le plan créatif et de me renouveler.

Alors, cela a-t-il marché ?

Eh bien, installez-vous avec une boisson (chaude ou fraîche selon votre météo), car je vais vous donner mes astuces pour sortir de sa zone de confort…et se planter.

Mes astuces pour sortir de sa zone de confort

Alors.
Tout avait pourtant bien commencé.

Au départ, je cherchais une idée pour l’illustration exclusive du mois pour mes abonnés Patreon.
J’avais commencé à esquisser une sorcière sautant par-dessus un feu de joie pour lier deux traditions de la fin du printemps et du début de l’été : le saut par-dessus le feu à Beltane (1e mai) et le feu de la Saint Jean qui a plutôt lieu vers le solstice d’été le 21 juin.

Me voilà donc observant ce croquis, (qui n’était pas mal d’ailleurs) et me disant “Encore une sorcière ? Il faudrait que je change un peu tout de même !
J’ai donc fermé mon carnet et suis allée me coucher et me disant que je devrais changer aussi le type de personnages que je dessine : à force, c’est à croire que je ne sais dessiner que de jolies jeunes femmes, caucasiennes et faites au moule.

De vraies poupées Barbie !

Comment j’ai eu cette idée

Alors que je m’endormais, une image m’est venue à l’esprit et je l’ai trouvée gaie et rigolote :

Une petite fille noire coiffée de tresses et portant une salopette courrait partout dans un espace étrange ou le haut, le bas, le sol et le ciel constitués d’arcs-en-ciel de couleurs vives semblaient par moment inversés.
En fait, cela me faisait penser à “La Mer des Trous/Sea of Holes” dans le film “Yellow Submarine” des Beatles.
La petite fille était démultipliée. Elle sortait du sol, des “nuages” du ciel, émergeant de partout, joyeuse et pleine de vie.

Les couleurs, l’ambiance me faisaient penser à la fin des années 70 et au début des années 80 et le tout était joyeux, rigolo et complètement à l’opposé de ce que je dessine habituellement.
J’ai donc décidé de choisir cette scène pour réaliser l’illustration Patreon de juin.

Comment j’ai préparé mon illustration

Comme je n’étais pas du tout en terrain connu, j’ai voulu préparer un peu tout ça.

J’ai commencé par réaliser quelques dessins de petites filles en train de sauter ou de courir.

Ensuite, j’ai travaillé sur le fond tel que je l’avais vu. Contrairement à la scène du film des Beatles, le ciel et le sol ne se rejoignaient pas dans mon rêve éveillé. J’ai donc essayé de restituer ce que j’avais vu en trouvant un équilibre entre perspective et onirisme.
Et cela n’était pas une mince affaire.

J’ai également voulu respecter la palette que j’avais vu en m’endormant.
Grâce au site https://coolors.co/ , j’ai pu la retrouver pour effectuer quelques vérifications de valeurs, complémentarités etc.
Si vous voulez en savoir plus sur ce processus et les étapes de cette illustration, je vous invite à me rejoindre sur Patreon où je poste toutes les coulisses de mon travail.

Vous pouvez avoir accès à tous les croquis, essais, interrogations et tests à partir de 1€/mois !

Mes astuces pour sortir de sa zone de confort…et se planter

Une fois tous les tests et essais effectués, je suis passée à l’aquarelle.
En pleine période de canicule.
Et là, catastrophe.

Une partie de l’illustration ne posait aucun souci car il s’agissait de simples aplats de couleurs, mais la partie supérieure devait être réalisée “dans le frais”, c’est à dire tant que la surface et les pigments restent humides.

Hélas, malgré mon habitude de l’aquarelle, l’humidification préalable du papier, le ventilateur et même la climatisation… tout séchait instantanément.

Dès que j’apposais quelques pigments de mon pinceau trempé, ceux-ci se figeaient sur place et il m’était impossible de les étirer/diluer par la suite avec mon pinceau.

Moralité, tout le dégradé que j’avais prévu dans la partie supérieure était impossible à rendre.

J’ai donc essayé de rattraper les choses avec de la gouache et des crayons de couleur, mais soyons honnête, cela n’a fait qu’empirer les choses.

Inutile de vous dire donc que cette illustration ne sera JAMAIS dans mon portfolio et que j’aimerais même pouvoir la détruire ou la cacher.
Cependant, j’ai préféré l’honnêteté en la postant sur les réseaux sociaux pour raconter comment je m’étais joliment plantée.

Mes astuces pour sortir de sa zone de confort

Bien sûr, j’ai demandé à mes abonnés sur Patreon ce qu’ils pensaient de cette illustration, d’autant que je n’étais déjà pas satisfaite de la création du mois dernier.

Mais ils ont considéré que l’impression en carte postale pouvait être sauvée par un bon cadrage et que le marque-page serait très bien puisque je n’avais prévu d’y placer que la petite fille du premier plan.

C’est donc ce que j’ai fait.

J’ai choisi de recadrer l’illustration au format paysage pour ignorer la partie supérieure que j’ai ratée à cause de la canicule, certes, mais qui, je crois, n’étais pas une bonne idée, déjà à la base.

Conclusion : Faut-il sortir de sa zone de confort au risque de se planter ?

Alors “la question elle est vite répondue“… hem. Mauvaise plaisanterie mise à part, oui, je pense que j’ai bien fait de faire quelque chose de complètement différent.

Déjà cela a été pour moi l’occasion de travailler certaines choses que je n’aurais pas faites dans d’autres circonstances, de donner plus de vie à mon personnage.
Et je suis d’ailleurs toujours aussi satisfaite par cette petite fille bondissante que j’adore.

Cela m’a également permit de voir que j’avais encore beaucoup à apprendre avec l’aquarelle.
J’ai beau l’utiliser de façon régulière et je dirais même intensive depuis des années, je fais encore parfois avoir comme une débutante par les même erreurs que j’ai déjà rencontré dans le passé.
Baisser sa garde face à la capacité d’absorption du papier (surtout le papier Arches pressé à chaud, grain satiné) en période de canicule n’est jamais une bonne idée.
Oui, on peut mouiller trois fois plus son papier et gorger encore plus son pinceau, mais très honnêtement je pense qu’il vaut mieux simplement éviter certaines techniques d’aquarelle avec les températures que nous rencontrons depuis que le réchauffement climatique est entré dans sa phase de non-retour.

Les aplats oui, travailler dans le frais et les dégradés… non.

Je pense que cela n’est pas un hasard si beaucoup de grands maîtres de l’aquarelle sont britanniques : avoir un bon taux d’humidité ambiant aide beaucoup à travailler correctement.

Outre les aspects purement techniques de l’illustration, je pense aussi que sortir de sa zone de confort prend tout son sens pour l’apprentissage. Car il y a toujours plus de chances de rater son coup dans une première tentative que dans un “train- train” éculé.

Or qu’est-ce que l’apprentissage sinon une série d’essais/erreurs reproduits jusqu’à amélioration ?
En tant qu’autodidacte je chéris ces moments où j’échoue. Car je sais que ce n’est qu’une occasion de refaire… sans se tromper la fois suivante : je serai mieux préparée et plus aguerrie.

L’essentiel, outre le fait que l’apprentissage continue, c’est que j’ai réussi à proposer des impressions qui “fonctionnent”, pour mes abonnés.

Comme vous l’avez vu, j’ai cadré au format paysage pour obtenir une carte postale décente et le marque-page, centré sur la petite fille du premier plan fonctionne bien. Je l’ai agrémenté d’une citation d’une jeune poétesse que j’ai trouvé très gaie et très à-propos.

OUF !

Bon, et bien moi qui disait que mon illustration de juin avait intérêt à être mieux que celle de mai
Dans un sens, à mes yeux, elle l’est.
J’aime vraiment bien ma petite fille sautillante, sa salopette et l’ambiance 70’s/80’s des arcs-en-ciel.
Mais comme cela est loin d’être parfait, je vais devoir tout donner pour le mois de juillet.

Toutefois, point d’aquarelle au menu. Car même si les températures ont un peu chuté ces derniers jours, je vous bien que nous sommes partis pour un énième été de canicule (et l’un des premiers d’une longue série hélas).


Je risque donc fortement de privilégier l’encre et les crayons de couleurs en reprenant la technique que j’avais utilisé pour le portrait de Luna Lovegood.

Cette situation caniculaire est d’ailleurs très embêtante car j’ai dû stopper tout travail sur les illustrations du livre pour enfant top secret que je prépare avec Virginie Gobert-Martin. Comme il est hors de question que je saccage ce travail de longue haleine, je garde les finissions pour des jours plus cléments.

Et cela m’embête car je tenais vraiment à terminer la maquette à présenter aux éditeurs au plus tôt.
Mais je n’en parlerai pas plus ici, pour des raisons de droits d’auteur, donc si vous voulez en savoir plus, ce sera sur Patreon, mais uniquement à partir du 2e niveau à 3€/mois.

Quoi qu’il en soit, je serai bientôt de retour par ici avec mes autres projets en cours et donc de nouveau rêves illustrés. 👁️⭐☁️🌈

Au plaisir de vous croiser par ici donc et d’ici-là, restez au frais prenez bien soin de vous !


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